| a propos de marché(s) des oeuvres 
numeriques   je vous invite à consulter le projet NELia de 
pavu.com à le NELia (New Eco Logic informative arts) est le 
marché des GNou Found Lands sur lequel s'échangent des oeuvres numériques 
d'artistes tels que jodi, mouchette, f. Madre, I.V.G., etc. la valeur d'échange sur ce marché est le Data-Head 
(DgH). Devenir E.T.Collector (Electronique Territorial 
Collector), c'est à la fois collectionner les oeuvres disponibles sur le NELia 
et participer à la création et à l'agrandissement des territoires libres du 
réseau, les GNou Found Lands.   pour pavu.com clément Thomas - Officer Général -/ get ready for the En-gArde ! /-       ----- Original Message -----  
  
  
  Sent: Thursday, March 27, 2003 3:58 
  PM Subject: [nettime-fr] 
  institutions/politique/marché  "Il y a là une véritable réflexion à faire, qui peut 
  effectivement commencer
 lorsque des points de vues se révèlent, exemple ici 
  sur cette liste. [...] S'il n'y avait pas eu de réactions, je n'aurais sans 
  doute pas pris la peine de donner mon point de vue ici." (s.marquez)
 "Elles 
  touchent bien sûr à la politique culturelle de votre pays, à des
 pratiques 
  curatoriales, à la représentation d'un genre sur la scène
 artistique 
  "officielle"..." (N.Malevé)
 
 Effectivement...ça rappelle le bon vieux 
  temps des mailing lists (rhizome, nettime, etc) en 1995, 1996...mais en 
  français, ce qui aide à réagir + spontanément et promptement...
 Je ne suis 
  en France que depuis qq mois mais il m'ait vite apparu qu'une certaine omerta 
  règne en ce qui concerne des rapports art/institutions/politiques 
  culturelles/marché. J'espère ne pas ennuyer les nettimers en dehors de France 
  mais l'analyse de la situation française, même si elle reste spécifique, peut 
  aussi servir, je l'espère, à comprendre les dynamiques internationales du 
  milieu de l'art et les rapports de force qui s'y exercent. Tout cela peut 
  sembler bien loin de notre Flash festival qui, finalement, nous aura livré un 
  bon tremplin pour mettre le doigt sur cette zone de tension latente entre les 
  artistes/curateurs/institutions...
 
 En m'inspirant du très instructif 
  rapport d'Alain Quémin "l'art contemporain international: entre les 
  institutions et le marché (Le rapport disparu)", je voudrais soumettre 
  quelques hypothèses ayant moi même eu à organiser des événements "nouveaux 
  médias" dans des contextes divers et variés (festivals, institutions, centres 
  d'artistes autogérés, etc..).
 Le rapport Quemin a été commandé en 2001 par 
  le Ministère des Affaires étrangères français sur le rôle des pays 
  prescripteurs sur le marché et dans le monde de l'art contemporain 
  international. Très peu de personnes ont pu le lire puisqu'il ne fut pas 
  diffusé...et pour cause, l'extraordinaire déclin de la position de l'art 
  français y est méticuleusement exposé et décortiqué.
 
 Première 
  hypothèse:
 L'interdépendance entre les institutions (musées, biennales, 
  centres d'art influents) et le marché de l'art à l'échelle internationale est 
  la dynamique la plus puissante qui permet de faire émerger quelques artistes 
  spécifiques (américains, allemands à 70% en 2001 par ex.) sur la scène 
  internationale.
 
 "Dans le monde international de l'art contemporain, 
  quelques conservateurs de pointe, agissant solidairement, constituent des 
  réseaux d'institutions qui procèdent aux mêmes catégories d'acquisitions et 
  entre lesquels circulent les mêmes expositions. Le marché muséal s'agence 
  autour des grands musées internationaux dont les sélections artistiques 
  inspirent celles des musées suiveurs. On voit ainsi des segments du marché et 
  des secteurs du champ culturel se recouvrir à peu près parfaitement." 
  R.Moulin, 2000, Le marché de l'art. Mondialisation et nouvelles 
  technologies, Paris.
 
 Deuxième hypothèse:
 Le computer art 
  (net.art, ascii art, art algorithmique, software art et aussi art sonore) n'a 
  pas adopté (pour quelles raisons? technique, idéologique, artistique??) la 
  logique en place de valorisation des artistes/oeuvres (en terme de réputation 
  et donc de prix) de l'art contemporain.
 Même si les institutions s'y 
  mettent: la dokumenta en 1997 avec le Hybrid Space (et la désormais célèbre 
  sauvegarde du site dX par Vuk Cosik), biennale de Montréal, Walker art center, 
  etc.,
 certains artistes aussi (les ventes aux enchères de net.art sur ebay, 
  la galerie artcard.de, la vente en ligne des "miniatures de la période 
  héroïque"...), la validation de cette sphère artistique par le monde officiel 
  de l'art contemporain ne semble pas avoir abouti...
 
 Donc, un marché 
  n'existant pas véritablement aujourd'hui pour ce type d'oeuvres, les 
  institutions ne cherchent qu'à assumer leur responsabilités vis à vis des 
  politiques en faisant la promotion de l'art numérique (parce que le numérique, 
  c'est l'avenir donc c'est bien) mais ne cherche pas réellement à structurer ce 
  milieu ni à propulser des artistes sur le devant de la scène.
 
 bon, 
  j'arrête là, ça devient trop 
long....
 
 VP
 
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